Adoption du PPU : un tournant pour l’avenir du site de l’ancien golf

Le 1ᵉʳ octobre 2025, le conseil municipal de Rosemère a adopté le Programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le Pôle régional, incluant la Place Rosemère.

Lisez ce qui suit pour comprendre comment ce nouveau cadre urbanistique change la donne de façon majeure pour la protection du site de l’ancien golf, notre dernier grand espace vert!


En résumé

📜 Le conseil municipal de Rosemère a adopté le Programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le Pôle régional, incluant la Place Rosemère.

🌳 Ce redéveloppement cible un secteur déjà urbanisé et n’implique pas la destruction de milieux naturels, contrairement à un projet sur le site de l’ancien golf.

📊 L’offre de logements prévue (1 400 à 2 000 unités) dépasse largement les besoins démographiques estimés par la MRC jusqu’en 2041.

🚗 Un développement sur le site de l’ancien golf accentuerait la pression sur les infrastructures en eau et la circulation déjà saturées.

⚖️ Il n’existe aucune obligation de développer ce terrain: il demeure zoné à 88,5 % public et récréatif, protégé par un règlement de la CMM.

🌱 Protéger l’ancien golf, c’est agir concrètement contre les changements climatiques et préserver la qualité de vie de la communauté.


Adoption du Programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le Pôle régional

Le PPU du Pôle régional, récemment adopté, établit les paramètres de redéveloppement de ce secteur. Nous saluons la volonté de revitaliser la Place Rosemère, un espace minéralisé dont les activités commerciales génèrent déjà des retombées économiques importantes pour la Ville.

Toutefois, ce développement devra s’appuyer sur les résultats des études en cours portant sur la circulation et les infrastructures en eau, afin de respecter la capacité d’accueil de la Ville de Rosemère.

Contrairement à un développement sur le site de l’ancien golf, ce projet ne vise pas la destruction de milieux naturels, mais bien la reconversion d’espaces imperméables et non végétalisés. Il s’inscrit ainsi dans une démarche cohérente de qualité de vie et de durabilité urbaine.

 


La confirmation que le développement sur le site de l’ancien golf n’est pas requis

L’offre de logements découlant de la planification du redéveloppement du Pôle régional dépasse largement les prévisions démographiques récemment adoptées par la MRC.

En effet, ce projet pourrait générer de 1 400 à 2 000 logements, représentant une croissance potentielle de la population d’environ 30 %, alors que la MRC prévoit une croissance de seulement 4,5 % (305 logements) entre 2021 et 2041.

Déjà, le redéveloppement du Pôle régional risque de dépasser la capacité des infrastructures existantes.

Dans ce contexte, envisager un développement sur le site de l’ancien golf – même partiel – accentuerait la pression sur les réseaux d’eau potable, pluviale et usée, tout en aggravant la congestion routière, déjà problématique.

De plus, des investissements considérables seraient nécessaires pour rendre un tel développement viable. 

 


Aucune obligation de développer le site de l’ancien golf

Il est important de rappeler que le secteur du Pôle régional bénéficie d’une affectation qui autorise le redéveloppement, alors que le site de l’ancien golf demeure à vocation récréative.

Ainsi, il n’y a aucune obligation de développer ce terrain à des fins résidentielles. Le site conserve un zonage public sur 88,5 % de sa superficie et a été intégré au Plan métropolitain d'aménagement et de développement révisé (PMADR) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Ce dernier en assurera la protection d'un minimum de 70 % et la protection des 30 % restants dépendra de la volonté de l'administration municipale en place.

 


S’adapter aux changements climatiques en protégeant le site de l’ancien golf

Au cours de la dernière année, nous avons connu des événements climatiques extrêmes : des pluies intenses ayant causé des inondations de sous-sols, suivies d’une sécheresse qui se prolonge. Dans un tel contexte, il est essentiel de rappeler que les milieux naturels jouent un rôle crucial :  ils absorbent une partie des eaux de pluie, réduisent les risques d’inondation, et favorisent la recharge des nappes souterraines, contribuant ainsi à atténuer les effets des sécheresses.

Préserver le site de l’ancien golf — notre dernier grand espace vert — représente un geste concret d’adaptation aux changements climatiques, tout en protégeant la population contre les impacts de plus en plus fréquents d’inondations et de sécheresses.

 


Des exemples dont la Ville de Rosemère devrait s’inspirer

Des villes comme Laval et Terrebonne ont compris l’importance de préserver leurs milieux naturels pour le bien collectif. Elles ont fait preuve de volonté politique en protégeant leur ancien golf, transformés en parcs urbains au bénéfice de leurs citoyennes et citoyens.

La situation de Terrebonne est d’ailleurs comparable à celle de Rosemère, puisque dans les deux cas, des promoteurs ont intenté des poursuites pour expropriation déguisée.

Rappelons qu’il n’existe plus d’obligation légale de dédommager les propriétaires lorsqu’il s’agit de protéger des milieux naturels, des personnes ou des biens, selon l’article 245 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Un jugement important est d’ailleurs attendu à cet effet en décembre prochain. 

 


Conclusion

À la lumière de l’adoption du PPU, un développement sur le site de l’ancien golf est injustifié et serait insoutenable. Le préserver constitue la seule avenue à privilégier afin de protéger le caractère champêtre de la ville et la qualité de vie des Rosemèroises et Rosemèrois d’aujourd’hui et de demain.

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